Une conversation nocturne entre Cephandrius et Narcisse

Narcisse surveillait donc bien tranquillement le camp et surtout le feu alors qu'il se fait déconcentrer par Cephandrius. Le garçon est fidèle à lui-même, souriant juste un peu avec cet air sympathique, il n'a rien fait pour l'instant qui risque de faire soupçonner quelqu'un de ses véritables intentions.


Passant une main ganté sur son menton, il semble réfléchir aux mots justes face à la question du vielle homme.

- Oui c'est bien ça, c'est ma mère qui l'a choisit et je l'aime beaucoup !

Dira-t-il en premier avec sincérité.


- Une question précise dit donc, le mal ou ce qui est mauvais n'est pas quelque chose qui se remarque facilement je pense dans un premier temps. Il dépend de l'éducation de chacun ou même de la personnalité, la religion aussi ou de la nature elle-même. Mais je crois que le mal ou ce qui est mauvais est quelque chose qui nuis aux autres êtres vivants, les fait souffrir mentalement ou physiquement, détruit ce qui est vivant et beau sans aucune véritable raison réel.

Narcisse reste maitre de lui-même, sans oublier un air détendu mais attentif à ce qui se passe autour de lui comme il doit garder le camp.

Il utilisera "Empathe" sur Cephandrius afin de déterminer l'émotion ou les émotions qui l'habite actuellement.

Répondant par la même occasion.

- C'est mal que si on l'utilise à mauvais escient, oui, une magie comme celle-là n'est pas à prendre à la légère et il faut savoir la manier avec subtilité et intelligence car sinon elle risque de vous faire défaut. Je n'approuve pas vraiment non plus en vérité.

Narcisse reste un minimum méfiant, et ne dit pas tout sur sa façon de pensée. Mais il gade un visage ouvert et intrigué face aux dires de l'homme et qui ne semble pas un hasard.

- Mais ce qui menace l'autorité n'est pas mauvais de base? Le contrôle est quelque chose que certaines personnes affectionne beaucoup. Et qui vous dit que ce n'est pas déjà le cas? Mais sinon, pour moi ça pourrait justifier des actes de... préservation. D'où le mot que j'ai dit "utilisé à bon escient et pas n'importe comment". Imposer sa volonté oui, mais seulement pour des choses sérieuses et importantes et pas seulement pour... faire des conneries avec.

Dira-t-il de but en blanc.

Narcisse trouve cela très étrange, il a l'impression que l'homme pense plus qu'il ne le dit et que derrière ces mot il y a quelque chose de caché. Sa maman lui a toujours dit de se méfier des non-dits lorsque cela ne concerne pas sa déesse.

Mais il va tout de même tenter de décrypter tout en répondant à ce que l'homme dit. Le jeune homme se demande par la même occasion s'il n'est pas un peu rentrer dans cet esprit avec ce tour de magie étrange ou du moins, quelque chose dans le genre, le hasard est trop présent pour que ça ne soit que ça.

- Je suis toujours intéressé par les histoires, ce sont elles qui nous apprennent le plus de chose. Le passé construit notre futur lors du présent.

Il réfléchit à la suite, utilisant les mots à bon escient.

- Parce que c'est celui qui convient le mieux pour rendre ce monde meilleur je dirais. Et oui j'y crois, parce que c'est important de croire en quelque chose et nous sommes ici pas vraiment par hasard, ce sont nos choix oui, mais pas que, je pense qu'on sera toujours un peu guider pour garder les yeux sur le bon chemin.

Alors que le vent se déchainait sur leur petit camp, Cephandrius sort une boite contenant une poudre aux multiples couleurs, pendant qu'il raconte son histoire il jettera quelques graines de cette poudre dans le feu. Et À ce moment-là...Narcisse commencera à voir des images très nette, comme si son imagination arrivait à connecter des images aux mots avec une facilité déconcertante.

"Souvent, on m'a demandé si la tyrannie pré-datait le concept de révolutionnaire. Et il se trouve que l'histoire des premiers révolutionnaire a lieu bien avant la naissance des premiers tyrans. Il y a bien longtemps, des créatures faite de bonté décidèrent de créer un monde. Mais ils ne pouvaient créer de perfection, alors à certains endroits ils furent obligés de laisser...Des brèches, de petites imperfections, des difficultés. Ce n'était pas un problème, initialement, mais très vite ces imperfections donnèrent naissance à un concept que les premières ne pouvaient comprendre, ce concept était la malfaisance."

Narcisse se retrouve soudainement fasciné par leur feu de camp, qui semblerait presque changer de couleur. Et les mouvements des flammes inspire aux garçons des images vivaces, il voit de grandes créatures et des terres abondantes, et il voit des proies dévorés par plaisir. De la violence inutile. Des terres détruites.

"Les premières créatures comprirent rapidement qu'ils ne pouvaient juger ou combattre ce qu'ils ne comprenaient pas. Alors ils ont décidés de créer des créatures proche des humains. Des créatures imparfaites, mais totalement dévoués à leur volontés et qui avaient des limitations qui les empêchait des nuire à autrui. Ils donnèrent à ces humains des pouvoirs et la mission de juger les autres créatures, ils les élevèrent au rang de guardian du vivant."

Quand Cephandrius parlent de créature proche des humains, Narcisse ne voit pas réellement des humains. Ce qu'il voit c'est des créatures angélique, vaguement humanoïde certes, mais si terrible et aliène que personne n'oserait réalistiquement les appeler humain.

"Pourtant, un jour l'un des humains posa une question à ses congénères. 'Pourquoi' ?" Cephandrius marqua une pause, et il sourira. "Cette question n'avait rien de spécial, mais cet humain fut le premier à questionner les êtres parfaits. Et petit à petit, ses questions donnèrent naissance à d'autres personnes qui questionnèrent leur comportement. Une humaine en particulier se distingua des autres, elle demanda 'si nos actions sont motivés non pas par notre choix, mais par obligation, nos actions sont-elles réellement juste?' et après réflexion cette humaine décida que les êtres parfait, en les privant de la capacité d'agir en mal, les ont également privés du privilège d'agir en bien. Et cette humaine, Narcisse, fut la première révolutionnaire."

À la lueur du feu, Narcisse ne voit pas de sang ou de grands combat, mais ils voient les mêmes créatures angélique qui commencent à se laisser mourir, à rester indifférentes face au mal qu'ils observent, voir même à s'opposer directement aux êtres parfaits. Mais alors que l'histoire ne semblait que commencer...Le feu devient soudainement bien moins intéressant aux yeux de Narcisse, pile au moment ou Cephandrius décide de conclure son histoire.

"Qu'en pensez-vous Narcisse? Est-ce que ces humains avaient raisons d'opposer les êtres parfaits qui, étaient certes parfait, mais qui était tout de même une autorité? Est-ce que le fait d'opposer l'autorité n'est pas justement par définition, une bonne chose?"

Après ça, le vieille homme hochera faiblement la tête.

"Croire en quelque chose me semble une affirmation manquant singulièrement de conviction. Quel divinité favorisez-vous? Avez-vous prit le temps d'étudier les différentes divinité avant de faire votre choix? "

Le jeune homme ne laissera aucun haussement de sourcil apparaître sur son visage alors que Cephandius commence à sortir ce truc étrange de sa poche et a former une histoire avec les mots qui arrivent de sa bouche.

Finissant par observer le feu intriguer tout en écoutant ce qu'il raconte d'une oreille distraite même la flamme l'obsède. Durant ce laps de temps, il tentera de comprendre ce que sa signifie et ce qu'il peut en tirer.

Il prendra du temps pour se remettre du spectacle et répondre à tout ça.

- Je pense que les humains avaient raisons, oui, de poser ces questions et qu'une humaine s'est rebellé car même s'ils ne pouvaient pas faire de mauvaises choses ils ne pouvaient pas en faire des bonnes. S'opposer à l'autorité pour revendiquer un droit de liberté d'agir pour le bien d'une communauté ou autres ne peut pas être une mauvaise chose, il faut savoir prendre des décisions et faire évoluer les choses pour rendre ce monde meilleur. La perfection est un mot dont personne a la même définition après tout.

Pour ce qui est de la suite, il dira dans un léger sourire en simple réponse.

- Pourtant j'ai mes propres croyances en laquelle je crois de tout mon être. Celle qui prône celui que j'ai été, ce que je suis et ce je souhaite devenir par la suite. Et oui, j'ai pris le temps d'étudier étant une personne qui voyage et vagabonde.

Mais il méprise un peu les autres religion, il n'y a qu'une seule déesse en laquelle il croit mais pour les yeux du reste du monde, il ne croit qu'en lui-même.

- Ou avez-vous trouver cette histoire? Qu'en avez-vous retirez de celle-ci? Et vous, en quoi croyez-vous?

Finira-t-il par demander.

Qui aurait pu croire que Cephandrius avait l'incroyable capacité d'utiliser sa bouche pour former une histoire avec ses mots. La prochaine fois peut être qu'il utilisera la bouche de Narcisse.
Blague à part, Cephandrius est plus intéressé par les questions que par les réponses, il hochera donc silencieusement la tête face à la réponse de Narcisse.

"Votre réponse résume bien mon opinion au sujet de votre magie. Parfois ne pas utiliser les outils qu'on a à notre portée c'est abandonner l'évolution. Un couteau peut tout aussi bien trancher des gorges que couper de la nourriture." Il fronce les sourcils. "Vous êtes religieux et informés à ce sujet, mais vous ne parler pas de votre divinité? C'est bien dommage

Cephandrius constate que Narcisse semble réservé, là ou Kyros est juste hostile. Il se dit que le groupe n'irait pas loin sans Sakura.

"Où? Voilà une question bien plus difficile que ce vous pensez." Il hausse les épaules. "Peut-être qu'il n'y a rien à retirer? Peut-être qu'il faut en déduire qu'imposer aux autres nos standards de bonnes actions amènera logiquement à une rébellion?." La manière dont Narcisse a formulé sa question est intéressante. Cephandrius affiche un grand sourire. "Je crois que vous ferriez bien de mieux vous couvrir le dos, je crois qu'une soupe brûlante serait la bienvenue, je crois qu'il vaut mieux sortir un parapluie lorsqu'il pleut." Longue pause, histoire de laisser à Narcisse le temps de lever les yeux au ciel. "Je crois que j'en sais suffisamment sur les divinités de notre réalité pour voir les qualités et inconvénients de chacune, et que j'ai eu le temps de les vénérer tous d'une certaine manière. Même si j'ai toujours privilégié les divinités de la libertés et de la réflexion, mais c'est simplement pour rester en accord mon mode de vie."

Narcisse aura toujours des questions à poser à ceux qui lui en pose, non par curiosité mais surtout pour savoir ce que trame son interlocuteur. Ne laissant qu'un sourire flotté sur ses lèvres en guise de première réponse alors qu'il passera son pouce sur sa joue avant de parler, réfléchissant un peu avant cela à ce qu'il a dit.

- L'évolution est quelque chose qui me plait, néanmoins j'aime utiliser une arme que lorsque je maitrise celle-ci afin d'éviter les situations problématique parce que j'ai manquer de viser juste, pas assez fort... ou alors trop puissant. Et pour ma divinité je n'en ai pas vraiment, je connais celle qui existent et je privilège comme vous, enfin de loin, celles qui apporte la liberté et la réflexion, sinon nous n'aurions jamais cette conversation actuel. L'ambition est mon moteur, j'ai simplement envie de tracer mon propre chemin quoiqu'il advienne, mais ça ne m'empêche pas d'observer ce qui m'entoure, les différentes croyances ou objectif de chacun, c'est comme ça qu'on apprend.

C'est comme ça qu'on sait à qui on a à faire. Il jettera un œil au ciel, et avisera ensuite de ce qu'il ferra.

- Les histoires sont comme ça, on retient que ce qu'on veut retenir en général, et c'est souvent personnel. Personne ne comprend forcement la même chose... voir les autres y réfléchir est plus amusant.

Il se couvrira donc si besoin, non sans lâcher cette conversation énigmatique.